L’exercice physique pour améliorer les fonctions cérébrales!
Par Louis Bherer, Ph.D
Avec nos horaires trop chargés, on laisse souvent de côté la pratique d’activités physiques et les saines habitudes de vie. Pourtant, l’activité
physique peut aider à améliorer les performances académiques et le rendement au travail. En effet, de récentes études scientifiques suggèrent que l’activité physique n’a pas seulement un effet positif sur la santé physique et la prévention des maladies, mais elle pourrait aussi favoriser les performances cognitives et le maintien des fonctions cérébrales tout au long de la vie. L’activité physique pourrait même prévenir le déclin cognitif associé au grand-âge et aider à prévenir la démence.
« Chez les personnes âgées, six mois d’exercice à raison de trois séances par semaine sont associés à un meilleur contrôle de l’attention et à une meilleure mémoire visuo-spatiale. »
Une récente revue de la littérature suggère que chez les jeunes adultes (18 à 35 ans) et chez les aînés (65 ans et plus), un exercice aérobique spontané (variant de 4 à 42 minutes selon les études) à une intensité modérée (60 à 70 % de la fréquence cardiaque maximale) aurait un effet positif sur la cognition et plus spécifiquement sur les fonctions exécutives telles que la planification et la flexibilité mentale. Par ailleurs, l’exercice pourrait aussi améliorer le sommeil, contribuer à réduire le stress et diminuer l’incidence des maladies chroniques.
Consulter la section complète sur le site de l’Institut de Cardiologie de Montréal pour en connaître davantage sur les manières de prévenir et gérer le stress.
Dans les études comparant des participants qui pratiquent un programme d’entrainement régulier et des participants sédentaires, les participants qui s’entraînent montrent souvent de meilleures performances cognitives et, encore une fois, les fonctions exécutives sont les plus sensibles à l’effet de l’exercice. Chez les personnes âgées, six mois d’exercice à raison de trois séances par semaine sont associés à un meilleur contrôle de l’attention et à une meilleure mémoire visuo-spatiale. Certaines de nos études ont même montré des améliorations cognitives (de l’attention et de la mémoire à court terme) après seulement trois mois d’exercice, et ce, même chez les personnes âgées physiquement fragiles.
En somme, les études scientifiques ont établi une relation entre la santé physique, évaluée tant sur le plan cardiorespiratoire que sur le plan musculaire, et les performances cognitives. Ces observations scientifiques sont d’une importance capitale à une époque où, à tous âges et partout dans le monde, l’être humain devient de plus en plus sédentaire.
Pour participer aux recherches du Laboratoire d’Étude de la Santé Cognitive des Ainés (LESCA) cliquez ICI.
Louis Bherer est professeur titulaire au département de médecine de l’Université de Montréal et chercheur titulaire de la chaire de recherche Mirella et Lino Saputo en santé cardiovasculaire et prévention des troubles cognitifs au Centre ÉPIC de l’Institut de cardiologie de Montréal. Il est également chercheur au centre de recherche de l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal.